Les rêves ne se réalisent pas toujours, au moment décidé, mais je demeure convaincu qu’une bonne moyenne de nos rêves trouve preneur si nous y mettons le maximum d’efforts.
On détient tous le pouvoir de choisir. Pas besoin d’être riche, d’être beau et en santé pour avoir le droit à la réussite. Pas besoin surtout de laisser couler sa vie sans la contrôler.
Combien de jeunes, et de moins jeunes, sans le sou, décident de manger du pain noir le temps de quelques années universitaires. À 15 ans, j’avais le choix de poursuivre des études même si ce n’était pas la tradition dans ma famille, même si je ne connaissais pas la portée de cette aventure. Même si j’étais sans le sou, même si mes parents n’était pas en mesure de m’aider.
Et qui dit réussite ne dit pas exploit. La réussite, c’est à la mesure de chacun, selon les valeurs et les objectifs qu’il s’est fixés. La réussite, c’est avant tout une source de satisfaction et de fierté.
Je connais un confrère de classe qui a réalisé son rêve de devenir prêtre et qui au cours de route, est devenu insensible à sa réussite et à la vie, à Dieu. Il me raconta que pendant des années, il s’était égaré, qu’il s’était offert une lutte de conscience sans merci et qu’il avait presque baissé les bras où son supérieur l’assignèrent comme aumônier à un hôpital pour accidentés graves.
Dans son travail, il fut saisi à la fois par tant d’épreuves et de souffrance. Des épreuves que souvent un peu plus de prudence aurait pu être éviter. Il faisait désormais face à de jeunes gens en partie responsables de leur état. Si tu voyais, me disait-il , la lumière dans leurs yeux lorsqu’il réussissent , après trois mois de lever un peu le bras et de bouger les doigts. Une soirée de drogues , de boissons et de vitesse, et leurs belle avenir s’envoles en quelques secondes.
Moi comme prêtre , qui avait écarté l’essentiel de ma vocation et surtout ma foi en Dieu que j’avais presque perdue. Je dois te dire Isidore que j’ai fais un très grand virage de foi en voyant ces jeunes loques humaines.
J’ai compris qu’à chaque jour qui passe, ma réussite est fragile et je dois rester éveiller.
Isidore