Pour plusieurs, tout est toujours sombre, plat, petit, jamais de lumière, jamais de relief, jamais d’intérêt. Le champ de vision est rétréci au point où rien ne surprend, n’émerveille ou fait sourire.
Je vous raconte une histoire qui semblent banales, mais assez extraordinaire.
Sur un grand terrain, trois hommes travaillent à la construction d’un édifice. Un étranger s’arrête et les observe. L’un des maçons empile brique sur brique avec acharnement.
–Quelle belle journée, dit l’étranger. Qu’est-ce vous fabriquez ?
-Ça ne se voit pas ? Je pose des briques, lui répond sèchement le maçon.
L’étranger aperçoit un deuxième maçon à l’œuvre et lui pose la même question. Sur un ton saccarique, l’ouvrier lui jette à la figure: -Ce que je fais, je paye mes dettes !
Enfin l’étranger entend siffler un homme. Il s’approche et aperçoit un troisième maçon qui manipule les briques avec autant de passion qu’un artiste manie le pinceau.
L’étranger pose de nouveau sa question ?
Après quelques moments de silence, le maçon descend de son échafaud, promène un regard de satisfaction sur la bâtisse et lui dit fièrement.
Moi mon ami, je construis une cathédrale et les briques que je pose ici, aujourd’hui sont aussi importantes que le dessin de l’architecte.
Découvrez simplement ce qui vous tient véritablement à coeur et vous découvrez la même passion que le troisième maçon.
J’ai compris qu’à chaque jour qui passe, il faut tendre la main à quelqu’un.
Isidore